Rimouski – Gaspésie

19 – 26 juillet 2021

Après un rallye satisfaisant à plein d’égard, surtout sur le plan social, il est bien agréable de se retrouver tous les deux tranquille sur Sage.

À partir de Rimouski, nous avons traversé à l’Anse-St-Pancrace, sur la côte Nord. C’est un endroit que nous aimons particulièrement, rempli de bons souvenirs. Nous sommes arrivés de noirceur, mais P-O était là pour nous orienter car le quai était plein à craquer! Il y avait déjà plusieurs bateaux à l’épaule les uns des autres… et c’est un peu gênant de réveiller un autre bateau en arrivant à son épaule sans préavis… surtout au milieu de la nuit. On s’est mis au bout du quai, et on est allé rejoindre la gang au bord du feu de camp, qui brûlait déjà depuis plusieurs heures. Il y avait la gang du Cleb, Aquanaute, Orange, Soleil du Nord, Sanzaru, Kathleen et plusieurs autres que nous ne connaissions pas. On a passé 3 nuits là, en profitant bien de la vibe relax, de la fraicheur de la chute, de l’entertainement gratuit des batailles de crabes au fond de l’eau, et de la bonne compagnie de nos amis marins.

La prochaine destination a été Ste-Anne-des-Monts. Un pit-stop rapide d’une nuit, une soirée avec nos amis sur le magnifique voilier Kathleen, une virée à l’épicerie, une tentative ratée de manger dans un resto, et hop on était repartis le long de la belle côte gaspésienne pour profiter du vent qui soufflait avec la marée baissante jusqu’à notre prochain mouillage à Mont-Louis. Nous avons passé une soirée relaxe à travailler sur nos laptops dans le cockpit, une petite couverture sur les genoux, et un spectacle de feux d’artifices en prime! C’était le 23 juillet… Y-a-t’il une fête spéciale à Mont Louis le 23 juillet? Aucune idée, mais le spectacle était impressionnant! Quelle belle surprise!

Le lendemain matin, malgré qu’on n’annonçait pas beaucoup de vent, la brise soufflait fort entre les montagnes. Elle nous a bien leurrés, puisqu’à peine sorti de la baie, il n’y avait plus rien. Pas un pet de vent. La pétole totale. Bof, ça nous aura quand même permis de partir de notre mouillage à la voile, et comme on était aussi arrivé à la voile, on était bien fiers de ne pas avoir démarré le moteur depuis Ste-Anne-des-Monts.

La journée a été longue mais relax, on s’est laissé dériver des bouts quand le vent était trop faible. On en a profité pour travailler en mer, le télétravail à son meilleur quoi! On a commencé à tirer des bords dès qu’il a recommencé à venter en fin de journée. On annonçait un vent du sud de 20-25kt pour la nuit, alors on avait planifié naviguer toute la nuit pour profiter du vent et se rendre direct à Rivière-au-Renard.

Le vent s’est levé tranquillement vers 2300 et a continué de forcir, mais la force et la direction étaient très variables. C’est sûr… un vent de la côte, pas encore bien établi… Avec les vagues qui se formaient, on a décidé de se rapprocher de la côte. On a vite enroulé le génois pour installer l’étai largable et le foc, chose qu’on aurait dû faire avant le coucher du soleil pour se simplifier la vie… On y avait pensé en plus… mais t’sais, quand tu fais 3-4kt avec le génois et la GV pleine, t’as pas vraiment envie de réduire la toile tout de suite mettons. C’était la leçon numéro 1…

Leçon numéro 2.

Les drisses et les balancines. Ça serait bien de toujours les mettre dans le bon ordre sur le rail de fargue, parce que dans le noir, c’est très difficile d’éclairer 60 pi dans les airs pour voir laquelle est entortillée avec laquelle et dans quel sens il faut les faire tourner pour les déprendre.

Leçon numéro 3.

Les lampes frontales. On en a genre 12 à bord. Mais quand tu attrapes celle qui a des batteries presque mortes et que tu essaies de démêler les drisses sur la pointe avant avec ça, c’est garanti que ça va mal aller. Il faut garder des bonnes batteries dans nos lampes, ou au moins savoir laquelle prendre pour voir clair la nuit… et les comprendre assez pour savoir sur quel ‘osti de piton’ peser pour avoir la lumière rouge, blanche, large, ou étroite quand on en a besoin.

Leçon numéro 4.

Les lignes de vie. C’est supposé être facile et sécuritaire pour se déplacer sur le pont en étant toujours attaché au bateau. C’est bien beau, mais s’il y a 40 cordages qui passent par-dessus les lignes, et qu’il faut se détacher et se rattacher à chaque fois, ça ne fini plus de finir. C’est pas normal que ça prenne 38 minutes se rendre sur la pointe avant quand le bateau fait 38pi de long. On a donc revu le passage des lignes de vie sur le pont.

Toutes ces belles leçons en très peu de temps… Le temps d’installer le foc, de prendre un ris, d’en prendre un 2e, de réaliser que même avec 2 ris et le foc on partait encore au lof à toutes les puff. On n’était pas dans le pétrin, mais on était fatigués, et ce n’était plus vraiment le fun. Ne pas avoir eu d’autre option, on aurait continué, mais comme on venait de dépasser la baie de Cloridorme en prenant notre 2e ris, on a décidé de revirer de bord pour aller s’y abriter pour ce qu’il restait de la nuit. Il était 0300 après tout. On n’a pas vraiment dormi de la nuit, il y avait un petit swell qui entrait dans la baie et qui nous faisait rouler de manière exponentielle jusqu’à ce que toutes les armoires de cuisine soient sans dessus-dessous. Au lever du soleil, il était temps qu’on décampe de là, c’était vraiment intolérable. Il y avait même un voilier à quai, qu’on a rencontré plus tard, qui nous a dit qu’eux non plus n’avaient pas dormi de la nuit à cause du swell qui les faisait taper sur le quai non-stop.

On s’est rendu à Rivière-au-Renard à moteur, car le lendemain matin le vent avait continué de virer et on l’avait en pleine face, avec des vagues de 5-6pi en bonus. Impossible de tirer des bords dans ces conditions-là avec notre vieux foc tout déconcrouch. On est vraiment dû pour un nouveau…

Pendant ce temps, GravlaX lui, qui était parti de Ste-Anne-des-Monts au moment où nous nous mettions à l’ancre à Cloridorme, tirait des bords en pointant comme un chef avec ses clients pour venir nous rejoindre. Matossé à bloc, le foc bien aplati, et une job de barreur à temps plein. Ils sont arrivés à notre épaule vers 2100, toute une journée!

On a revu nos amis de Sanzaru, Orange et Cocosan au Frontibus accompagnés d’un spectacle de sculpteur de contes et d’accordéon. Chouette soirée avant de prendre le bus vers Québec pour une semaine de travail à la maison.

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This Post Has One Comment

  1. Jocelyne Laniel

    Merci pour ce texte rempli d’humour et de leçons d’apprentissage…Bravo! Lâchez pas…

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