Projet d’hiver #392 – Semaine de lavages.

L’hiver est long. Surtout l’hiver 2020. Heureusement, nous avons des milliers de petits travaux à faire pour le bateau, qui nous permettent de patienter en rêvant à l’été. Cette semaine, c’était une semaine de lavages; lavage des cordages, lavage des ancres flottantes et lavage des drapeaux de chacun des pays visités par les anciens propriétaires du bateau. Reste à savoir combien de ces drapeaux nous auront l’opportunité d’essayer l’année prochaine!

Brassée de drapeaux
Une grosse brassée de drapeaux. Je ne sais pas combien on en utilisera dans la prochaine année…

Nettoyer des drapeaux, c’est facile, on met ça dans la laveuse au cycle délicat. Des cordage, c’est plus twisteux. Si on met ça dans la laveuse, ça devient aussi impossible à démêler qu’une plat de nouilles ramen. Alors on a décidé de les nettoyer dans un baril, plein d’eau chaude et de shampoing pour bébé. On a ajouté du savon à linge pour les cordages les plus sales.

Le problème, c’est qu’il faut faire circuler l’eau pour que ça nettoie vraiment… donc j’ai ajouté une petite pompe de circulation 12V que j’avais disponible.
Le problème, c’est qu’il faut alimenter cette pompe là avec du 12V… donc j’ai utilisé une petite batterie.
Le problème, c’est que la batterie finit par se décharger… donc j’ai branché un chargeur 12V pour pouvoir faire tourner la pompe en continu.
Le problème, c’est que la pompe qui tourne en continu finit par chauffer et qu’elle draine la batterie plus vite qu’on peut la charger… donc j’ai connecté un automate programmable au système.
Le problème, c’est que pour programmer l’automate, il faut une connexion web… donc j’ai connecté un point d’accès sans fil à l’automate.

Et tant qu’à y être, pourquoi pas une page d’interface web, contrôlable avec un Smart Phone.

Qui a dit que nettoyer des cordages était simple?

Laver les cordages est une bonne opportunité pour les inspecter. Certains avaient la gaine déchirée – et laissaient voir leur âme. (Avoir l’âme qui pend, c’est mal.) D’autres avaient la gaine très poilue (avoir la gaine poilue aussi c’est mal).

Bref, il faudra sans doute faire quelques remplacements. En faisant une rotation intelligente, il est possible de réutiliser des cordages en moins bon état à des fonctions moins critiques ou moins exigeantes. C’est comme ça que le monde fonctionne; certaines drisses deviennent des balancines tout comme [ajouter une comparaison douteuse ici (les t-shirt troués deviennent des torchons].

Certains autres cordages devront aussi être remplacés… par du polyester, ou du dyneema.

Pour certaines fonctions le choix est évident… pour d’autres, ça porte à réfléchir. Le dyneema est moins élastique, mais plus coûteux. Pour les drisses d’un bateau de croisière, le choix n’est pas si évident.

Il y a deux types d’ancres flottantes sur Sage; une vraie ancre flottante (Para-Tech) ainsi qu’une ancre en sangles (Gale Rider), qui sert davantage à ralentir le bateau qu’à l’immobiliser et qu’on nomme communément “sea drogue” en anglais. Jusqu’à présent, ma compréhension est que l’ancre flottante (sorte de parachute en tissus) est plus souvent utilisée à la proue du bateau pour le maintenir face au vent, tandis que le Gale Rider est déployé à la poupe pour ralentir le bateau et possiblement l’empêcher de sancir (pitchpole). L’été prochain, nous allons tester les deux dans des temps modérés. Nous pourrons en profiter pour perfectionner nos procédures de déploiement pour ces deux outils.

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