Guadeloupe - Martinique
Nous avons pris notre décision de quitter la Guadeloupe un peu sur le tard, vers la fin de l’après-midi. Même si le processus de dédouanement – dont on vous a déjà parlé – est très simple dans les DOM-TOM[1], il est contraint par les heures d’ouvertures parfois un peu limitées des commerces où les terminaux informatiques sont installés. Nous sommes arrivés à la dernière minute pour faire approuver notre demande et avons pu quitter la Guadeloutre tôt le lendemain matin.
Après un peu de près serré derrière l’ile de Marie-Galante, le vent a viré et nous avons fait du travers toute la nuit à des vitesses étonnantes! En passant à l’ouest de la Dominique, nous bénéficiions du vent atlantique à son meilleur. Sans instruments, la vitesse du vent la nuit est toujours difficile à évaluer. Chose certaine, ça avançait!
Ces vitesses inhabituelles ont un peu nuit à nos estimations et, en conséquence, nous sommes arrivés dans la noirceur totale à Saint-Pierre, en Martinique, probablement vers quatre heures du matin. Paul, qui était arrêté à Marie-Galante, nous a vu passer sur l’AIS et nous a rejoint le lendemain avec, quant à lui, une arrivée diurne.
[1] Les DOM-TOM sont des territoires français situés en dehors de l’Europe : DOM pour les Départements d’Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte) et TOM pour les Territoires d’Outre-Mer (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna).
We made our decision to leave Guadeloupe a bit late, towards the late afternoon. Even though the customs process – which we’ve mentioned before – is quite straightforward in the DOM-TOM[1], it’s limited by the sometimes narrow opening hours of the stores where the computer terminals are installed. We arrived at the last minute to have our request approved and were able to leave Guadeloupe early next morning.
After a bit of close haul behind Marie-Galante Island, the wind shifted, and we sailed on a beam reach all night at astonishing speeds! Passing west of Dominica, we enjoyed the best of the Atlantic wind. Without instruments, estimating the wind speed at night is always tricky. One thing’s for sure, we were moving!
These unusual speeds slightly messed up our estimates, and as a result, we arrived in complete darkness at Saint-Pierre, Martinique, probably around four in the morning. Paul, who had been anchored at Marie-Galante, saw us pass on AIS and joined us a day later, with a daylight arrival.
[1] The DOM-TOM are French departments and territories overseas : DOM for Départements d’Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte) and TOM for Territoires d’Outre-Mer (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna).
Saint-Pierre est une charmante ville située sur la côte nord-ouest. L’histoire de la ville est assez tragique. En 1902, le Mont Pelée, est entré en éruption et a enseveli la ville de Saint-Pierre sous la lave et les cendres. La ville et sa population furent pratiquement anéanties, faisant de Saint-Pierre la « Pompei des Caraïbes ». Aujourd’hui, une nouvelle ville s’est construite, il ne reste de l’ancienne ville que quelques ruines et épaves à visiter.
Saint-Pierre is a charming town on the northwest coast. Its history is quite tragic. In 1902, Mount Pelée erupted, burying the town under lava and ashes. The town and its population were almost completely wiped out, making Saint-Pierre the “Pompeii of the Caribbean.” Today, a new town has been built, and only a few ruins of the old town and wrecks remain to visit.
Avec Paul, nous avons décidé d’aller faire une randonnée sur le mont Pelée. Ce n’est pas parce qu’il est entré en irruption en 1902 qu’on n’ira pas voir de quoi il a l’air aujourd’hui! On n’a pas vraiment vu grand-chose. Il y a toujours des nuages en haut de la montagne. L’air chaud et humide de l’atlantique, poussé par les vents d’est, s’élève, se refroidit, et fait pleuvoir. Il parait qu’il faut être chanceux pour arriver en haut sans être trempé, et très chanceux pour avoir une vue dégagée de l’horizon.
On n’a pas été chanceux.
On a pris un petit autobus, qui nous a rapprochés un peu du début des sentiers, puis avons commencé à marcher vers le sommet.
Nous montons; d’abord de la brume, puis une petite bruine, puis une averse, puis un déluge.
Nous ne voyions pas 10 mètres devant.
Nous redescendons; déluge, averse, petite bruine, brume, soleil.
Faisons contre fortune bon cœur, tant qu’on n’était pas sur la montagne, c’était une magnifique journée.
With Paul, we decided to go on a hike to Mount Pelée. Just because it erupted in 1902 doesn’t mean we won’t check out how it looks now! We didn’t really see much. There are always clouds at the top of the mountain. The warm and humid Atlantic air, pushed by the east winds, rises, cools down, and causes rain. They say you need luck to reach the top without getting soaked and very lucky to have a clear view of the horizon.
We weren’t lucky.
We took a small bus that took us closer to the trailhead, then started walking towards the summit.
We climbed; first mist, then a light drizzle, then a shower, then a downpour. We couldn’t see 10 meters ahead.
We descended; downpour, shower, light drizzle, mist, sun.
Let’s face adversity with a good heart; as long as we weren’t on the mountain, it was a beautiful day.
Ensuite, parce que nous avions rendez-vous pour une sortie de l’eau en Grenade[1], nous avons poursuivi un peu notre chemin. Pas longtemps. Parce que la prochaine destination, où nous allions rejoindre Mimi, n’était qu’à environ 15 miles. Direction Fort de France!
Nous partions en même temps que Jamar. Alors vous avez compris…. Magalie a mis sa casquette rose de course, ses lunettes soleil bleues de course et son attitude de course, et nous avons essayé de battre un bateau de course… avec notre cruiser de 25,000lbs.
Et ça a un peu marché! Tant que le vent était fort, et que les vagues étaient désordonnées et pointues, nous arrivions à tenir tête à Jamar, mais aussitôt que le vent a faibli et que la mer s’est calmée, nous n’avions plus aucune chance. Le petit Bénéteau léger nous a dépassé.
[1] C’est drôle, j’ai remarqué en écrivant le blog qu’à chaque fois que je mentionne un départ de quelque part, je le justifie toujours d’une manière ou d’une autre; on est partis parce qu’on avait un rendez-vous quelque part, parce que la météo était parfaite, parce qu’un ami venait nous rejoindre. C’est un peu absurde; le but de toute l’affaire est de vivre en se déplaçant, alors c’est quoi l’idée d’essayer de justifier chaque déplacement? On change de place… parce que. Juste parce que.
Afterwards, because we had an appointment for a haul-out in Grenada[1], we continued on our way. Not for long. Because our next destination, where we were going to meet Mimi, was only about 15 miles away. Off to Fort-de-France!
We were leaving at the same time as Jamar. So, you guessed it… Magalie put on her pink racing cap, her blue racing sunglasses, and her racing attitude, and we tried to race a racing boat… with our 25,000lbs cruiser.
And it kind of worked! As long as the wind was strong and the waves were choppy and pointy, we managed to keep up with Jamar, but as soon as the wind weakened and the sea calmed down, we didn’t stand a chance. The lightweight Beneteau passed us.
[1] It’s funny, I just noticed that when writing the blog, whenever I’m saying that we left to go somewhere, I always seem to justify it in a way or another. We left because of the weather, because we had an appointment, because we were meeting friends… It’s absurd, the goal of this whole trip is to live while moving from place to place. So why am I always justifying that? We left just because. Preriod.
Vous devez commencer à être familiers avec les courses entre Paul et Magalie. Eh bien, il y a une autre sorte de course dont on ne vous a pas encore parlé.
Ca faisait déjà un bout de temps que nous étions insatisfaits de notre ancre. Rien de mal, c’est une vieille Bruce, une conception intéressante des années ’70, mais qui est aujourd’hui un peu dépassée. S’ancrer est parfois difficile, souvent frustrant, et il nous faut parfois plusieurs tentatives. De plus, si le vent change de direction et décroche notre ancre, les chances que notre ancre n’arrive pas à s’accrocher de nouveau sont plus élevées qu’avec une ancre moderne.
Nous étions donc à l’affut d’une ancre usagée depuis un certain temps. Notre stratégie, pour en trouver une pas trop chère, était de garder un œil sur les bateaux à vendre : Nous espérions qu’un des vendeurs accepte de nous échanger sa belle Rocna usagée en échange d’un peu d’argent et de notre vieille Bruce – en assumant que le prix de vente d’un bateau n’est pas tellement influencé par l’ancre qui pend à son davier. Malheureusement, cette improbable opportunité ne s’est pas manifestée, et notre dernière séance de dérapage au mouillage nous a convaincus de procéder à l’achat d’une belle Rocna flambant neuve. Cette ancre de nos rêves est disponible dans les caraïbes, au prix un peu prohibitif de 1000 euros (approx. 1500 CAD$). Parce que les tarifs d’importation de la Martinique sont raisonnables, et parce que la Rocna était en solde chez West Marine, nous avons décidé de la commander des États-Zunis.
You must be getting familiar with the races between Paul and Magalie by now. Well, there’s another type of race we haven’t told you about yet.
We had been unsatisfied with our anchor for quite some time. Nothing wrong with it; it’s an old Bruce, an interesting design from the ’70s, but it’s a bit outdated now. Anchoring can be tricky, often frustrating, and sometimes takes multiple attempts. Moreover, if the wind changes direction and releases our anchor, the chances of it not re-setting are higher compared to a modern anchor.
So, we had been keeping an eye out for a used anchor for a while. Our strategy to find an affordable one was to watch boats for sale: We hoped one of the sellers would be willing to trade their nice used Rocna anchor for some money and our old Bruce anchor – assuming that the sale price of a boat isn’t significantly influenced by the anchor hanging from its bow. Unfortunately, this unlikely opportunity didn’t arise, and our last dragging incident at anchor convinced us to go ahead and buy a shiny new Rocna anchor. Our dream anchor was available in the Caribbean at the somewhat steep price of 1000 euros (approx. 1500 CAD$). Because the import duties in Martinique were reasonable, and the Rocna was on sale at West Marine, we decided to order it from the United States.
Cependant, deux jours après avoir passé notre commande, nous apprenions qu’une perturbation météo était en train de se former dans l’atlantique, au large de l’Afrique, et que nous devrions donc, assez bientôt, quitter la Martinique pour aller nous mettre à l’abri un tantinet plus au sud.
La question était de savoir, est-ce que l’ancre allait nous arriver à temps à la Martinique pour pouvoir en prendre possession et ensuite se sauver, ou devrions-nous la laisser derrière et quitter sans attendre pour notre abri.
La course, c’était donc entre Bret[i] et notre ancre Rocna, tout juste achetée. L’idée d’une course entre une ancre et une tempête peut sembler un peu farfelue. Une bébelle de 25 kilos, dont la nature même est d’éviter de bouger, contre une tempête tropicale, avec des vents soufflant à 110kmh… ça manque un peu de sérieux.
La réalité, c’est que la tempête se déplaçait à une vingtaine de kilomètres par heure… tandis que notre ancre, pour une raison mystérieuse, a été transportée par avion, vers la France, avec une vitesse de 800 à 900km/h. Oui, oui, vous avez bien lu. La France!
On en parle à la blague, mais la situation était un peu anxiogène… nous aurions vraiment aimé partir immédiatement, et ne pas avoir à se stresser avec l’arrivée de Bret.
D’un côté, les rapports météo du NOAA et de Windy nous informaient avec une précision qui s’améliorait lentement de la progression et de la vitesse de Bret, de l’autre, les rapports d’UPS nous informaient de la progression de la livraison de notre ancre. Plus le temps passait, plus la lutte était chaude. Mais il fallait bien prendre une décision à un moment donné. Détruire notre bateau dans les roches par un vent d’ouragan et se faire livrer une ancre le lendemain auraient été le comble de l’ironie, c’était une situation à éviter à tout prix.
[i] https://en.wikipedia.org/wiki/2023_Atlantic_hurricane_season#Tropical_Storm_Bret
However, two days after placing our order, we learned that a weather disturbance was forming in the Atlantic off the coast of Africa, and we would soon need to leave Martinique and head a bit further south for safety.
The question was whether the anchor would arrive in Martinique in time for us to take possession and then make our escape, or if we should leave it behind and head for shelter immediately.
So, the race was on between Brett[i] and our newly purchased Rocna anchor. The idea of a race between an anchor and a storm might seem a bit whimsical. A 55-pound hunk of metal designed not to move, against a tropical storm with winds blowing at 110 km/h… it lacks a bit of seriousness.
The reality was that the storm was moving at about 20 kilometers per hour… while our anchor, for some mysterious reason, was transported by airplane to France at speeds of 800 to 900 km/h. Yes, you read that right. France!
Let’s joke about it, but the situation was a bit anxiety-inducing… we would have really preferred to leave immediately and not stress about Brett’s arrival.
On one side, NOAA and Windy weather reports informed us with gradually improving accuracy about the progress and speed of Brett; on the other hand, FedEx reports kept us updated on the progress of our anchor delivery. As time passed, the competition heated up. But a decision had to be made at some point. Wrecking our boat on the rocks in a tropical storm and receiving an anchor the next day would have been the height of irony – a situation to avoid at all costs.
[i] https://en.wikipedia.org/wiki/2023_Atlantic_hurricane_season#Tropical_Storm_Bret
En attendant que les prévisions se précisent, à savoir si c’est Rocna ou Brett qui allaient nous arriver en premier, nous avons visité Fort de France en traversier et magasiné un peu.
Nous avons aussi loué une auto « sans huile », suivi d’une auto « avec huile » qui roulait beaucoup mieux. Nous nous sommes dirigés vers les quartiers commerciaux pour magasiner un parasol (je ne suis toujours pas convaincu du concept), de la mousse pour les coussins de cockpit parce que la vieille s’auto-détruisait (ça je suis convaincu) et plein d’autres petites pièces de bateau nécessaires.
While waiting for the forecasts to clarify whether Rocna or Brett would arrive first, we visited Fort-de-France by ferry and did a bit of shopping.
We also rented a “no oil” car, followed by a “with oil” one that ran much better. We headed to the commercial districts to shop for an umbrella (I’m still not convinced about the concept), foam for the cockpit cushions because the old ones were self-destructing (that, I’m convinced of), and various other necessary boat parts.
Le jour J approchant, c’est grâce à Mimi qu’on a pu partir se cacher en Grenade.
Elle – qui a déjà une belle grosse Rocna au bout de sa chaîne – a décidé de rester en Martinique pendant le passage de Brett, et nous a offert de récupérer notre ancre et de nous l’apporter en Grenade par la suite. Heureusement, Paul – qui a lui aussi une super Rocna au bout de sa chaîne – est aussi resté en Martinique et a pu donner un coup de main à Mimi pour la mission récupération de notre nouvelle ancre.
On a des amis en OR!!! Merci à vous deux, Mimi et Paul, de nous avoir permis de nous sauver juste à temps 😉
The D day was approaching, and thanks to Mimi, we were able to run away to hide in Grenada.
She – who already has a big Rocna on the bow – decided to ride Brett in Martinique, and offered to pickup our anchor and bring it to us later. And Paul – who also has a nice Rocna on the bow – also stayed around for the storm and was able to help Mimi with her anchor pick-up mission.
We have very generous and precious friends!!! Thanks to you both for allowing us to run away just in time 😉
Martinique - Grenade
Encore une fois, une navigation tellement agréable vers la Grenade! Au travers, avec un court arrêt à Cariacou, question de dormir un peu et d’arriver de jour le lendemain. On voyait de temps en temps quelques orages au loin, mais jamais rien de très menaçant. Encore une fois, on fait une super vitesse, ce qui réjouit Magalie.
Notre plan était de sortir le bateau de l’eau chez Grenada Marine pour la saison des ouragans, quoi que les ouragans, à la latitude de la Grenade, soient bien rarement une menace. Nous sommes arrivés dans la baie vers 13h. Il ne ventait pas encore fort, mais c’était clair que les relents de Brett pouvaient devenir un peu problématiques dans cette grande baie ouverte au sud.
La baie était d’ailleurs très peu occupée; aucun bateau au mouillage, et un seul bateau à quai, qui se faisait un peu malmener par la houle du large qui entrait. Nous avons donc demandé s’il était possible de sortir de l’eau plus tôt que prévu. Le lendemain matin, à 8h45, Sage serait dans le TraveLift[1].
Mais d’abord, nous avions les procédures administratives à régler; douanes, immigration, etc. Nous avons pris un taxi, pour nous rendre vers le plus proche bureau des douanes, situé du côté opposé de l’ile, à Saint-George. C’était un trajet grisant, et sans doute un peu dangereux; les routes sont étroites et sinueuses et les Grenadiens conduisent ridiculement vite. Ajoutez à ça la conduite à gauche, et vous avez pour résultat une expérience assez saisissante.
La sortie de l’eau du bateau s’est bien passée. C’est toujours un peu stressant. Durant les 10 jours suivants, nous avons travaillé sur le bateau, mais très lentement. Lentement parce qu’il fait chaud. Très chaud. Très très chaud! Bonne nouvelle, il n’y a pas de vent là où notre bateau est entreposé; il est bien caché entre deux collines pleines de jungle. Mais pas de vent, ça veut aussi dire qu’il fait encore plus chaud, et qu’il y a des moustiques. Est-ce que je vous ai dit qu’il faisait chaud?
Après ces 10 jours de mini travaux et surtout de préparation, le bateau était fin prêt. Du moins on l’espère. Nous sommes donc repartis vers le Québec l’esprit tranquille. Enfin presque!
[1] Un travellift est un engin de levage utilisé dans les ports et les chantiers navals pour déplacer et transporter des bateaux et d’autres charges lourdes. Il est conçu pour soulever des embarcations hors de l’eau et les déplacer sur terre pour des opérations de maintenance, de réparation ou de mise à l’eau.
Once again, a pleasant journey to Grenada! Close-hauled and downwind, with a short stop at Cariacou to catch a bit of sleep. We occasionally saw distant thunderstorms, but nothing too threatening. Once again, we sailed at great speeds, much to Magalie’s delight.
Our plan was to haul the boat out at Grenada Marine for the hurricane season, even though hurricanes, at the latitude of Grenada, are rarely a threat. We arrived in the bay in broad daylight, which is quite unusual. The wind hadn’t started blowing yet, but it was clear that the lingering effects of Brett to the west could become a bit problematic in this large bay open to the west.
The bay was actually quite empty; no boats at anchor, and only one boat at the dock, getting tossed around a bit by the offshore swell coming from the west. So, we inquired if it was possible to haul out earlier than planned. The next morning, Sage would be in the TraveLift.
But first, we had administrative procedures to take care of; customs, immigration, etc. We took a taxi to the nearest customs office on the opposite side of the island, in Saint-George. It was an exhilarating and somewhat dangerous ride; the roads are narrow and winding, and the Grenadians drive ridiculously fast. Add to that driving on the left side of the road, and you’ve got quite an intense experience.
The haul-out of the boat went well. It’s always a bit nerve-wracking. For the next 10 days, we worked on the boat, but very slowly. Slowly because it’s hot. Very hot. Very, very hot! The good news is that there’s no wind where our boat is stored; it’s well-hidden between two jungle-covered hills. But no wind also means it’s even hotter and there are mosquitoes. Did I mention it’s hot?
After these 10 days of minor work and mostly preparation, the boat was ready. At least we hope so. So, we set off for Quebec with peace of mind. Well, almost!
This Post Has 3 Comments
Let’s hope all your preparations prove to keep Sage safe during the upcoming hurricane season. Great stories and we love hearing them….
Salut mes amours!
Je suis toujours contente de vous lire. Vous écrivez tellement bien qu’on a l’impression de voyager avec vous.
Merci de nous tenir au courant de vos déplacements, c’est parfois palpitant. 🙂 Et que dire de vos photos, elles sont tellement belles…mais les vidéos sont plus stimulantes. (Hi!Hi!Hi!)
Je suis très contente que vous soyez de retour au Québec et bien hâte de vous faire un gros câlin.
 + Une de vos plus grandes FAN
Toujours tellement agréable de vous lire même si parfois j’ai une petite larme mais c’est pcq je vous aime 🥰