One month without Remy

St-Martin - Antigua

Once underway, singlehanding is not that much different than double handing on shifts, except, there’s nobody to call if you need an extra hand, and there’s nobody to take the next shift either. That said, I had to be much more careful and prepare everything I could ahead of time to make my life as simple as possible. 

I was really excited and looking forward to that challenge : my first 100nm solo. I was ready for it. 

In the first few hours, I got caught in a small storm just off Grand Case. It was in the forecast for the next 12-18h… So I decided it was safer to stop in St-Barth for the night, let the storms pass, and plan an early morning arrival in Antigua the following day. I just made it on time before sunset in ‘île fourchue’ and grabbed a mooring ball. Feeling and hearing the weather while sleeping that night, I knew I made a good decision. I left in the morning, after the last big stormy cloud had passed. It was already quite windy, and it took me some time and effort to break free from my mooring, as you can see below, but when all sorted out I sailed off.

Bon, voici un post un peu bizarre à traduire, parce que… ben, j’étais pas là. Alors voici; un mois sans Rémy (Écrit par Magalie, traduit par Rémy, à la première personne.)

Une fois en route, naviguer en solitaire n’est pas si différent que naviguer en se partageant des quarts, sauf qu’évidemment, il n’y a personne pour aider quand c’est compliqué, et personne pour venir prendre le relais quand la fatigue s’accumule. Ceci étant dit, je me devais d’être beaucoup plus minutieuse et tout préparer à l’avance, et avec davantage de soin pour me faciliter la vie autant que possible.

J’étais très motivée par le défi; mon premier 100 miles nautiques en solo! J’étais prête!

Dès les premières heures, je me suis trouvée dans une petite cellule orageuse, juste à la sortie de Grand Case. C’était d’ailleurs dans les prévisions que les prochaines 12 à 18 heures allaient être rock and roll. J’ai donc décidé de faire un arrêt stratégique à St-Barth pour la nuit. Cette pause allait permettre aux orages de passer et aussi me permettre une arrivée matinale à Antigua le jour suivant. Je suis arrivée juste avant le coucher du soleil à l’île Fourchue et j’ai accroché Sage à une boule de mouillage. Le son du vent et de la pluie durant la nuit m’a confirmé que j’avais pris la bonne décision. Après que le dernier nuage d’orage soit disparu, j’ai quitté le mouillage. C’était déjà pas mal venteux, et, comme vous pouvez le voir dans le petit vidéo, la bouée de mouillage s’obstinait à ne pas me laisser partir!

The leg was upwind in 12-17kt and 3-5ft seas depending on where I was in regards to the other islands. Full main and jib, board down, I used the hydrovane[1] (the wind vane, or regulator) on the ‘good leg’ (the one that gave me a decent VMG[2] towards my destination), that way I could benefit from the lifts[3] and follow the wind (as it was expected to shift in my favor slowly through the day and night). However, when I was on the other tack (the short tack where it feels like you’re completely going in the wrong direction) I used the autopilot, because I didn’t want to follow the wind as it would veer in a non-favorable direction for me. So I wanted to know if it did in order to tack back or at least take a decision about it instead of following it blindly. I also planned my route so I would be in really deep waters before sunset. That way no chance to get caught in a fish pot in the middle of the night (my worst fear!)

BTW it did happen to Paul a few days later while he was sailing that same route… he caught a pot in the prop just before sunset off St-Barth… had to dive under to cut the line… yikes! I asked him if he shit his pants, and he said he couldn’t, he was naked 😉

[1] Hydrovane is the brand of our self-steering wind regulator. It steers the boat at a specific angle (that we set) to the wind using its own rudder and aerial blade. It also doubles as a spare rudder in case of problems with the main one. https://hydrovane.com/

[2]Velocity Made Good’, or VMG, is a term used in sailing, indicating the speed of a sailboat towards (or from) the direction of the wind (or of the destination upwind). In maths, we’d say the vectorial component of the speed in the direction of the wind.

VMG is often used to optimise the speed of a sailboat when the destination is upwind and can’t be reached in a straight line. The skipper then has to find the best compromise between speed and wind angle (closer to the wind = slower speeds)

[3] We use the term ‘lift’ when the wind veers away from the axis of the boat, giving the boat a favorable angle toward the destination.

À partir de ce point, je devais remonter dans un vent de 12 à 17 nœuds, avec une mer d’environ 1 mètre à un mètre et demi. A cause des iles environnantes, le vent et l’état de la mer variaient quand même pas mal. Je faisais route avec la grand-voile pleine, le foc et la dérive baissée au maximum. Sur le bord avantageux (celui qui me donnait le meilleur VMG[1] vers ma destination), j’utilisais l’Hydrovane[2]. De cette façon, je pouvais bénéficier des adonnantes[3] et suivre le vent alors qu’il était prévu qu’il vire en ma faveur tout au long de la journée et de la nuit. Par contre, une fois sur le bord opposé, le bord refusant qui donne l’impression d’aller complètement dans la mauvaise direction, je préférais utiliser le pilote automatique, qui suit un cap magnétique. De cette manière, j’allais mieux percevoir les fluctuations du vent et éviter de le suivre de manière trop naïve s’il virait trop à mon désavantage. J’ai aussi planifié ma route de manière à être dans une profondeur d’eau plus importante au cours de la nuit, là où les empêtrements dans des équipements de pêche sont moins probables.

D’ailleurs, c’est ce qui devait arriver à Paul, quelques jours plus tard, alors qu’il naviguait la même route; il s’est entortillé dans un crab-pot juste avant le coucher du soleil, ce qui l’a obligé à plonger seul sous le bateau, au large et dans la pénombre pour couper les lignes et se libérer. Ça devait être un peu paniquant. Quand je lui ai demandé s’il avait un peu fait dans ses sous-vêtements durant l’opération, il m’a répondu que non… parce qu’il était tout nu 😉

 

[1] En voile, le terme “VMG” désigne l’abréviation anglaise de “Velocity Made Good“, qui peut être traduite en français par “vitesse de progression efficace” ou “vitesse utile”. Il s’agit d’un concept qui mesure la vitesse à laquelle un voilier progresse vers sa destination en prenant en compte à la fois sa vitesse dans le plan horizontal et l’angle par rapport à la direction du vent.

Le VMG est souvent utilisé pour optimiser les performances d’un voilier lorsqu’il navigue vers un point donné, tel qu’une bouée de course ou une destination. Pour maximiser le VMG, le skipper ou le navigateur doit trouver le meilleur compromis entre la vitesse du voilier et l’angle de navigation par rapport au vent. Cela implique de trouver le meilleur réglage des voiles et d’effectuer des ajustements tactiques en fonction des conditions météorologiques et de la configuration du parcours.

En résumé, le VMG en voile représente la vitesse de progression efficace d’un voilier vers une destination donnée, en tenant compte de l’angle par rapport au vent. Ou en d’autre mot, la composante vectorielle de la vitesse dans la direction du vent (ou de la destination au vent).

[2] L’hydrovane, c’est notre régulateur d’allure qui permet de barrer le bateau automatiquement en suivant l’axe du vent apparent au bateau. https://hydrovane.com/

[3] On parle d’adonner, dans le monde de la voile, quand le vent, dont la direction évolue, s’écarte de l’axe du bateau lui donnant une marche favorable. Cette rotation peut être appelée adonnante. Le contraire est refuser, ou refusante, quand le vent évolue dans un axe non favorable à la marche du bateau.

So my night of sailing was a series of 30 minutes naps inside the boat, with a check on deck, a check on the AIS, and a check on the chartplotter in between each nap. It went by really fast. I saw the sunrise on Antigua as I was approaching in the morning, and dropped anchor around 7am in Jolly Harbour. 

Why was I going to Antigua? Because my friend Aline was meeting me there! And I was really lucky to have Fred make it there a few days ahead of me, because he graciously picked up Aline and let her stay on board while I was on my way. I got a warm welcome from both of them as soon as the boat was secured and Fred let me use his dinghy so I could clear customs. A full service welcoming team!

Ma routine de navigation en solitaire était une série de siestes de 30 minutes à l’intérieur du bateau, séparées par une vérification de l’AIS, de l’écran de navigation, des voiles et du pont entre chacune. Le temps a passé très vite. J’ai vu le lever du soleil sur Antigua alors que j’approchais de la zone de mouillage, et j’ai jeté l’ancre vers 7h dans Jolly Harbour.

Pourquoi arrêter à Antigua? Parce que c’est là qu’Aline venait me rejoindre! J’ai été aussi très chanceuse que Fred s’y soit rendu quelques jours avant moi, parce qu’il avait généreusement offert d’héberger Aline quelques temps en attendant mon arrivée. J’ai reçu un accueil généreux de leur part et Fred m’a offert d’utiliser son dinghy pour me rendre aux douanes. Un service 5 étoiles de la part d’amis 5 étoiles!

Antigua - Guadeloupe

It was a very quick in and out. We decided to leave the following morning and race to Guadeloupe (Deshaies) together. For Aline’s first ride of the season, we were lucky to have wonderful conditions : close reach, then beam reach 10-15kt and a cloudy sky! Easy peasy. Deshaies here we come. We left at least 30 minutes after Fred that morning (oops, the girls were not ready on time!!!) but we caught up to him and passed him quite rapidly. Fred said he was always the last one to arrive, so we offered a few tips on sail trim, but still, we could not believe how fast we were passing his nice Beneteau 411. Sage keeps impressing me! 

Encore une fois, c’était un arrêt de courte durée. Nous avons décidé de quitter dès le lendemain matin et de faire une petite course amicale vers la Guadeloupe (Deshaies). Aline a été choyée par les conditions que nous nous sommes vues offertes; un grand largue avec 10 à 15 nœuds! Facile, facile, Dehaies, nous voici! Nous avons quitté environ 30 minutes après Fred ce matin là (oops, les filles étaient pas tout à fait prêtes à temps!) mais nous l’avons rapidement rattrapé, puis rapidement dépassé. Fred dis toujours qu’il est toujours le dernier arrivé, donc nous lui avons offert quelques conseils sur le réglage des voiles. Malgré tout, nous étions stupéfaits de la vitesse à laquelle nous l’avons dépassé, sur son splendide Bénéteau 411! Décidément, Sage m’impressionne de plus en plus!

So only a few hours in the sail, the race was over, and we had to keep ourselves busy, so we threw some fishing line in the water. Aline caught a half fish, got a touch on a second one, and then caught a fishing buoy… The last few miles of the day were very slow, the wind gets completely flaky behind the mountains, so we let the Hydrovane deal with it, and sailed just like the roads in Guadeloupe… Winding left and right, while still hoping to catch a complete fish… No such luck. Not the most successful fishing day, but an awesome sail, and a yummy mini tartar later on 😉 We dropped anchor next to BiggerFish in Deshaies in the afternoon, and enjoyed their entertaining company in the evening!

Donc après seulement quelques heures, l’issue de la course était déterminée et nous devions trouver de nouvelles façons de nous tenir occupées. Nous avons donc mis quelques lignes à l’eau. Aline a pêché la moitié d’un poisson, probablement partagé avec un requin gourmand. Nous avons eu une touche d’un autre poisson mais l’avons échappé. Puis finalement nous avons attrapé une bouée de pêche. Les derniers miles de la journée ont été très lents, avec le vent complètement désorganisé derrière les iles montagneuses. Nous avons laissé l’Hydrovane se charger de la pénible tâche de barrer le bateau dans un vent constamment changeant et nous sommes concentrées sur la pêche (avec des résultats décevants) et sur notre tartare de demi-poisson (avec des résultats excellents). Nous avons jeté l’ancre près de BiggerFish à Deshaies dans l’après-midi, et avons passé une agréable soirée avec eux.

Mimi told us all about the town and the local fishermen that she was already friends with. Knowing that most anchorages around Guadeloupe are quite rolly, we rented a car for 3 days to visit the island by land. I had a blast driving a tiny stick shift Kia on those windy beautiful roads. Between the waterfalls, the hot springs in the ocean (in a town rightly called Bouillante), the markets with weird fruits, the beaches, the mountains, the rain forest, the botanical garden, the beautiful snorkeling, the banana and sugarcane plantations,  the mangoes that fall in the street everywhere, the yummy ‘accra de morue’  and the daily ice cream… Aline and I enjoyed our time together and with Paul, Mimi, Hugo, Fred & Geneviève… Time passed too quickly. We had so much fun every time we saw a sign translated in Creole (which means all the time). Nou vréman bezwen antraen lang Kreyòl nou pou pwochen fwa nou vizite[1].

[1] We weally need to pwactice our Kreyol language skills so we’e weady fo next time!

Mimi nous a raconté des histoires de rencontres avec des pêcheurs locaux amicaux. (Mimi, il lui faut environ 12 minutes pour se faire des amis locaux… c’est quand même impressionnant!) Sachant que les mouillages autour de la Guadeloupe sont généralement rouleurs, nous avons loué une voiture pour 3 jours pour visiter l’ile par la terre. La conduite de la petite Kia manuelle sur les routes sinueuses et panoramique de la région était mémorable! Nous avons aimé les chutes, les sources thermiques, les marchés de fruits frais, les plages, les montagnes, la forêt tropicale, les jardins botaniques, la plongée en apnée, les plantations de bananes et de canne à sucre, les mangues qui poussent en abord des rues un peu partout, les succulents accras de morue et la crème glacée quotidienne. Aline et moi avons vraiment apprécié notre temps ensemble, et les moments passés avec Paul, Mimi Hugo, Fred et Geneviève. Le temps a passé beaucoup trop vite. L’affichage local en créole nous a aussi beaucoup amusé. Nou vréman bezwen antraen lang Kreyòl nou pou pwochen fwa nou vizite[1].

[1] Nous avons vraiment besoin de pratiquer notre langue créole pour la prochaine fois que nous visiterons.

After too much laughing (no offense to creole people, we just love how it’s similar to French, but strictly written by sound!) and my friend Aline gone back home, I prepared for something much more serious… Racing time!!!! Bottom cleaned, boat organized, dinghy on deck, and I was raising anchor energetically because Paul had just gone by waiving at me with a “catch me if you can!” kind of face. Wait a minute… AAARGH!!!!! He might have a sexy fast Beneteau First 405, but I haven’t given my last word yet! And he knows (now!) that I’m going to give it all I got!

The first few hours were very slow, we were in the wind shadow of the mountains, the wind was completely undecided about direction and speed. At some point, Paul and I were going in the same direction but on completely opposite tacks, ¼ mile from each other. In these super light conditions, he gained on me consistently, slowly getting smaller and smaller in front of me. I had full main and genoa, but with the solent stay I could not tack the genoa, so it took me a few wind shifts of rolling and unrolling the genoa on the other tack, before I gave up and decided to remove the solent stay. And of course, the wind stopped shifting after that, no more tacking was needed. The wind just died. So we ended the first race after both our tracks looked like that :

I called Paul and said “Ok, you won, I’m starting my engine because I don’t want to get to Les Saintes in the dark, and there’s still many miles to go”. He did the same. I caught up to him under power a little while later and he called and said “Does Remy have a turbocharger on his Perkins?” (because Jamar has the same exact engine as Sage, but a 2 blade prop, with probably a different pitch, and there’s also some nebulous stuff to figure out about his RPM gauge as well… Anyway.)

Après avoir beaucoup ri (sans offenser les personnes créoles, nous aimons simplement comment cela ressemble au français, mais strictement écrit selon la phonétique !) et après que mon amie Aline soit rentrée chez elle, je me suis préparée pour quelque chose de beaucoup plus sérieux… C’est l’heure de la course !!! Fonds nettoyés, bateau organisé, annexe sur le pont, et j’ai levé l’ancre énergiquement parce que Paul venait de passer en me faisant signe avec un visage du genre “attrape-moi si tu peux !” Attendez une minute… AAARGH !!!!! Il peut avoir un sexy et rapide Beneteau First 405, mais je n’ai pas encore dit mon dernier mot ! Et il sait (maintenant !) que je vais donner tout ce que j’ai !

Les premières heures étaient très leeeeentes… encore une fois à cause du vent masqué et désorganisé par les montagnes. A un certain moment, Paul et moi faisions route dans la même direction, mais sous des amures opposées, à peine à ¼ de miles l’un de l’autre. Dans des conditions si légères, il avait nettement l’avantage. J’avais encore l’étai largable à poste, mais je naviguais évidemment avec le génois complètement déroulé – ce qui veut dire que je devais enrouler puis dérouler à chaque virement de bord! J’ai fini par me convaincre et aller retirer l’étai largable pour faciliter un peu mes trop nombreux virements de bord. Évidemment, juste après, le vent a fini par mourir complètement. Voici de quoi notre trace GPS avait l’air :

J’ai appelé Paul et lui ai dit; « Ok, tu as gagné. Je démarre le moteur parce que je ne veux pas arrive aux Saintes dans le noir, et il reste encore une bonne distance à faire! » Il était d’accord et a démarré son moteur lui aussi. A peine quelques minutes et je l’avais rattrapé. Il m’a alors appelé pour me demander; « Est-ce que Rémy a installé un turbo sur son Perkins? ». Il faut savoir que Jamar a exactement le même moteur que Sage, mais une hélice à deux pales, avec un angle d’attaque qui n’a pas vraiment été optimisée, et sans doute un problème avec sa lecture de régime moteur aussi. M’enfin, quoi qu’il en soit, ça nous a permis de valider que nos ajustements moteur / hélice fonctionnent bien!

While motoring side by side on glassy waters, as we were passing the high peaks of La Soufrière (1467 m or 4812 ft) we started seeing a chop build up on the horizon. I had already put the solent stay back in place, and prepared the jib on deck. The main was still up… It’s funny that the choppy waters reached further than the wind. In other words, we motored in the chop for a few long minutes before the wind picked up. It was a very weird situation. But anyway, when the wind finally picked up, it went from zero to 20 in a split second! I hoisted the jib, lowered the board, Paul unrolled his genoa partly, and that marked the start of our second race!!! 

We probably had 15 nm to go to reach our destination… upwind in 17-23kt! Full main and jib was a little too sporty, and not faster anyways with the rail in the water, so I put a reef in. We were both on port tack, so I started to wonder what can I do to win this race… I remembered my very exciting come back on BiggerFish when we were near Ponce and I tacked earlier and gained 2nm on him in 2h. If I could do this trick again, man that would be awesome! So looking at the landscape, I opted to tack closer to shore, in the hopes to get lifted by the wind accelerating around the southern tip of this high island. So bye bye Paul, I’m tacking away. Clearly, my understanding of fluid dynamics is not worth an award yet… I did not get the lift I was expecting. Too bad, but I tried! So I tacked back before getting tangled in some fish traps that are everywhere in less than 300 feet of water. Paul, on the other side of the racecourse, was going to tack north of the western most island of the Saintes, with the same hope I had… He thought he’d get lifted along gain on me that way. Well, he won’t earn a PhD in fluid dynamics this year either. He didn’t get much that island and lift. Even if both our strategies failed, we were getting closer and closer to destination, and especially, closer and closer to cross path again!!! Winds were lightening up, so I shook the reef just before crossing Jamar. If I hadn’t done so, we would have crossed even closer! Here’s what it looked like 😉

Toujours à moteur, sur une mer d’huile, nous passions lentement les sommets de la Soufrière qui culminent à 1467m (presque 5000ft). Nous avons commencé à voir un petit clapot se former à l’horizon. L’étai largable était déjà de retour à poste et je préparais le foc sur le pont. Le petit clapot était le précurseur du vent qui soufflait plus loin devant nous. Les conditions générées étaient vraiment étranges pendant un certain temps, alors que la vague nous atteignait, mais toujours pas le vent. Quoi qu’il en soit, quand le vent s’est finalement levé, nous sommes passés de zéro à vingt nœuds en une fraction de seconde. J’ai hissé le foc, descendu la dérive, Paul a déroulé partiellement son génois et c’était le début de notre deuxième course!

Il devait nous rester environ 15 miles avant d’attendre notre destination, avec des vents de face entre 17 et 23 nœuds. Le foc et la pleine grand’voile, c’était un peu de l’abus; le rail était dans l’eau, et je n’y gagnais vraiment pas en vitesse, alors j’ai pris un ris. Nous étions tous les deux babord amures, et j’ai commencé à me demander ce que je pouvais faire pour gagner cette course. Je me suis rappelé ma tactique la fois où j’avais rattrapé BiggerFish à l’approche Ponce et durant laquelle en virant de bord un peu plus tôt que lui j’étais arrivée à gagner 2 miles sur lui en 2h. Si le même stratagème fonctionnait, ça serait génial.

Donc, en observant le relief, j’ai choisi de louvoyer près de la côte, dans l’espoir d’avoir un vent adonnant près de la pointe sud de cette île. « À plus tard Paul, je vire de bord! ». Clairement, ma compréhension de la dynamique des fluides ne vaut pas encore un prix Nobel… Je n’ai pas eu la poussée que j’espérais. Dommage, mais j’aurai au moins essayé ! Je me suis approché pas mal de la côte, masi j’ai viré avant de m’emmêler dans des pièges à poissons qui sont partout quand on s’approche de la ligne de 300 pieds de profondeur. Paul, de son côté du parcours, prévoyait de virer au nord de l’île la plus à l’ouest des Saintes, avec le même espoir que moi… Il pensait ainsi me devancer. Eh bien, il ne décrochera pas un doctorat en dynamique des fluides cette année lui non plus. L’adonnante qu’il avait espérée ne s’est jamais matérialisée. Même si nos deux stratégies ont échoué, nous nous rapprochions de plus en plus de notre destination, et surtout, nous nous rapprochions de nouveau pour nous croiser ! Le vent faiblissait, alors j’ai relâché mon ris juste avant de croiser Jamar. Si je ne l’avais pas fait, nous nous serions croisés encore plus près ! Voici à quoi cela ressemblait 😉

We tacked again a couple times to make it to the Tête Rouge anchorage, and I arrived 5 minutes behind him. Considering our theoretical handicaps (102* vs 132), I’m pretty satisfied with my performance on this one 😉 

When dropping anchor in the only spot left to anchor in Les Saintes (all other – and better protected – anchorages have $ moorings) I did not set properly on first try, so I had to raise anchor (remember, not electrical windlass here!) and reset. I used my last little bit of energy left… Paul picked me up so we could share a drink and dinner together to celebrate this awesome and memorable day!

* modified following Paul’s comment!

Quelques virements de bord de plus, et nous arrivions au mouillage de Tête Rouge. Il avait une avance d’environ 5 minutes. Considérant nos handicaps respectifs (102* contre 132), je suis quand même satisfaite de ma performance!

Au moment de mouiller l’ancre, nous avons ramassé le seul endroit qui restait aux Saintes – tous les autres, et surtout les mieux protégés, sont des mouillages payants.  Bref, pas beaucoup de choix. L’ancre n’a pas pris du premier coup, donc j’ai dû la remonter (à bras, évidemment, parce qu’on n’a pas de guindeau électrique) pour ensuite m’ancrer de nouveau.  A la fin, il ne me restait pas beaucoup d’énergie! Paul est venu me chercher et nous avons partagé un drink et un souper pour célébrer ce jour mémorable!

* Modifié suite au commentaire de Paul!

We spent almost 1 week in Les Saintes, visiting most of the island by foot, and a few cool snorkeling spots by dinghy. We ended up moving the boats to a mooring ball, since our anchorage got more and more rolly and uncomfortable. The wind was blowing hard, so helped each other by moving one boat at a time together. Good decision for the bodies, not so good for the wallets, but still worth it. 

Nous avons passé presque une semaine aux Saintes, durant laquelle nous avons visité l’île à pied et avons fait quelques plongées en apnée. Nous avons finalement décidé de déplacer les bateaux sur une boule de mouillage payante, parce que notre mouillage initial était finalement beaucoup trop rouleur pour être confortable. Il ventait fort au moment de déplacer les bateaux, donc nous avons travaillé à deux pour déplacer les bateaux l’un après l’autre. C’était une bonne décision pour la qualité de notre sommeil et pour notre moral, même si nos porte-monnaie ne seraient peut-être pas d’accords avec notre décision.

I haven’t posted much snorkeling videos this year, mostly because we didn’t snorkel as much as last year (I busted an eardrum in December, so no snorkeling in the Bahamas ). But here’s one that is worth seeing, even if visibility is not that great. We were in a huge school if small fish for what seemed to last hours… Amazing experience!

J’ai publié beaucoup moins de vidéos de plongée cette année, surtout parce que c’est une activité plus risquée depuis mon accident de tympan de décembre dernier aux Bahamas. Mais en voici un que j’ai pensé que vous aimeriez, même si la visibilité n’était pas grandiose. Nous étions dans un immense banc de petits minis poissons. Quelle expérience!

One month has gone by quickly, Remy’s flying back to Pointe-à-Pitre, so Paul and I part ways for a little while. The sail to the metropole of Guadeloupe was a very fast and easy 20 miles. I dropped sails in the harbour and found a great anchoring spot just north of the ACTe Museum (which is about slavery history in the Caribbean). Now, I had a new challenge… I needed to drop the dinghy in the water, all by myself. Hum… I’d seen Remy do it the hard way, which he can manage with his big muscles. Me? No big muscles available here, so gotta pick a different strategy. My method involved 3 halyards (no problem, we have that handy) and a little more time (no problem, it was Saturday) 😉 Once ready, I took a dink ride around the area to visit the harbour, the marina, the wrecks and the soon to be wrecks floating around… Remy flew in the next day. It was really good to be together again!

The only thing we did in Pointe-à-Pitre was visiting the museum (a good way to cool off in A/C in the middle of the day… Afterall, Remy was not acclimated to the tropics anymore… he was in the snow not too long ago!). Next morning we had a window to sail to the next French island… So off we left!

Ca faisait déjà un mois que Rémy était parti, et il allait bientôt être de retour… à Pointe-à-Pitre. Il fallait donc que je dise au revoir à Paul, et que je navigue jusqu’à la métropole de la Guadeloupe, à quelques 20 miles d’où je me trouvais. J’ai affalé les voiles dans le port et j’ai trouvé un beau petit mouillage discret juste au nord du « Memorial ACTe » (qui relate l’histoire de l’esclavage dans les caraïbes.) Avec l’arrivée au mouillage venait un petit défi; je devais mettre l’annexe à l’eau, toute seule. J’avais vu Rémy le faire avec la méthode « force brute »… le problème étant que, de la force brute, je n’en ai pas à revendre. Il me fallait donc trouver une méthode plus astucieuse. Ma méthode impliquait l’usage de trois drisses (qui sont heureusement disponible sur l’avant du mat) et un peu de temps (qui est heureusement disponible aussi… parce qu’on était samedi après tout!) Une fois le dinghy à l’eau, j’en ai profité pour visiter le port, la marina, les épaves au fond de l’eau et – plus tristement – les épaves SUR l’eau. Le lendemain, Rémy atterrissait! Que c’était agréable de se revoir!

Notre séjour à Pointe-à-Pitre fut de courte durée. La seule attraction qu’on a visitée c’est le musée – un bon moyen de se rafraichir à l’air climatisée. Rémy, surtout, en a profité, puisque son séjour dans la neige de Fermont l’avait désacclimaté des climats tropicaux! Dès le lendemain, nous avions une belle fenêtre météo vers la prochaine île française. C’était un départ!

Recevez une notification par courriel à chaque nouvelle publication

Juste nos histoires... aucun spam, promis!

This Post Has 10 Comments

  1. Aline Prefontaine

    Tu m’impressionneras tjrs!!!

  2. Paul Mais

    PHRF of 36? It’s not a Pogo 405!
    Give me a little credit. Maybe PHRF of 96

    1. Magalie Laniel

      Ha! I looked it up again, and I see where I got confused… I took the First 40 number… but there’s also a 405 SD which makes more sense. Sorry!!!

      BENETEAU First 40 36
      BENETEAU First 40 SD 45
      BENETEAU First 40 TM/DK 27
      BENETEAU 405 SD 102
      BENETEAU 405 TM 87
      BENETEAU 405 TM SD 96

      source : http://www.phrfne.org/page/handicapping/base_handicaps

  3. Paul Mais

    Was super fun sailing with/against SV Sage!
    Keep up the great writing

  4. Tony Gibb

    Wow so nice to re-live those anchorages and see Sage sailing so well. Totally envious of the new jib – perfect decision and one I wish we had made many years ago. Stories are great and so impressive that you are whipping a Beneteau – good on ya…..watch the hurricanes but enjoy

    1. Magalie Laniel

      Thanks for the comment Tony, always delighted to know you guys are still with us in a way! I just came back from an all women regatta in Quebec city. I’m so pumped up now I want to go whip more beneteaus butts next year… maybe the Antigua race week? Or the Heineken? I’ve got some work to do on convincing the crew 😉

  5. Jean

    Encore merci Magalie et Rémy pour ces reportages et aussi les superbes belles photos et vidéos c’est toujours très apprécié.

    1. Magalie Laniel

      Merci Jean pour tes encouragements! C’est toujours agréable de savoir que vous appréciez nos histoires 😊

  6. Lucie

    Magalie,
    tu es tellement inspirante à voir aller sur ton super bateau. Quel beau défi ton solo avec Sage.
    C’est toujours de la joie de vous lire.
    Bonne retrouvaille avec Rémi.
    Lucie

  7. Robert Laniel

    Merci encore mes héros, de votre générosité avec vos récits palpitant , photos et vidéos (qui ce sont franchement améliorées). Tant pis pour ceux qui ne les ont pas lu et vu. Quand je vois tout le parcours que tu as fait Magalie je ne peut qu’être admiratif et impressionné.
    Je t’aime fort! ♥️
    Papa

Leave a Reply