Gale warning in effect… Winds WSW 25-35 kt, waves 2-3 meters in the Jacques Cartier straight for Wednesday August 27…
Après une belle traversée d’une trentaine d’heure depuis Grande-Entrée (iles-de-la-madeleine) nous arrivons juste à temps à la baie de la Tour d’Anticosti pour un arrêt sécuritaire… La météo sera intense demain…
Nous approchons la rade de la Natiscotec, sur la rive nord d’Anticosti, et arrivons en milieu d’après-midi dans la baie de la tour. L’approche pour le mouillage n’est pas simple, nos cartes GPS et Navionics ne sont clairement pas à jour, on a plus de 20m d’eau là où on serait supposément sur le gazon… Hum… On explore un peu les fonds avec le sondeur et on jette l’ancre tout près de la falaise du côté est de la baie. Une falaise d’environ 400′ de hauteur… un sérieux abris!
Peu de temps après, GravlaX nous rejoint pour se mettre à l’épaule. Si vous voulez savoir comment se déroule une manoeuvre de mise à l’épaule avec un cable de transmission déconnecté, demandez à la gang sur GravlaX… 😉
Quelques heures plus tard et le vent tourne déjà vers l’ouest. Nous devons nous déplacer de l’autre côté de la baie pour une meilleure protection pour la nuit, et pour la journée de demain.
On est au mouillage à Anticosti, il n’y a plus de réseau depuis quelques km au large des Îles-de-la-madeleine, il n’y a plus non plus de réception VHF. Apparemment que la station radio la plus proche est en panne… Oh well… On est loin. Très loin. C’est le silence, la déconnexion au tourbillon de la société, plus que jamais.
Le lendemain, c’est la découverte de la terre ferme. On se relais pour faire la garde des bateaux pendant que les autres vont explorer la plage, la falaise, la forêt…
Les petites épinettes qu’on apercevait tout en haut des falaise se sont avérés ne pas être si petite que ça en fin de compte.
On se promène, c’est le désert, on croyait avoir vu quelqu’un sur la plage (on l’a même nommé Maurice), mais en arrivant le chalet était vide, le camping de la SEPAQ était fermé, le bloc sanitaire aussi (à notre grand désespoir, une douche chaude aurait tellement été agréable!) On a fait le tour des options, on a suivi les tuyaux d’eau, trouvé des pompes, sondé les portes et les cabanons susceptibles de nous donner accès à de l’eau chaude, en vain.
La vue au sommet de la falaise était à couper de souffle. Les photos ne peuvent pas rendre l’impressionnante beauté de la nature… Désolé…
On voit quand même, malgré leur taille miniaturisée par la distance, que les multiples moutons se font bien aller les frisettes au loin… Quand on regardait l’horizon, on voyait bien qu’il n’était pas droit… ce n’était pas de petites vagues…
Nous avons passé une autre nuit au mouillage, et c’est au levé du soleil (soleil qu’on n’a malheureusement pas vu de la journée) qu’on a quitté la baie de la Tour pour une intense traversée vers Baie Johan Beetz, sur la côte nord.
Le détroit de Jacques Cartier était encore bien vivant du coup de vent de la veille, les embruns étaient froids et ne s’en allaient pas en se réchauffant non plus… Brrrrrr… C’est dans des journées comme ça qu’on apprécie le dodger!